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Ainsi va la vie … épisode n° 59 … Un parfum nommé : « MAMAN »


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Il est des gestes et des mots si anodins, si normaux, si habituels
, que notre mémoire les a classés dans la petite boite « Souvenirs » rayon  « Petite enfance » Classeur : « Tendresse » étiquette : « Irremplaçables »

 

Des gestes et des mots qui tombent au fil du temps presque en désuétude. Et puis ces jolies images resurgissent au détour d’un soir de solitude, de nostalgie, à la vue d’un visage sur une photo jaunie qu’on embrasse du bout des lèvres tout en retenant des larmes qui ont déjà envahi nos yeux. 

Ces petits gestes et ces petits mots qui remontent  en  couleurs ou en noir et blanc  avant que des  traits n’en dessinent les contours et n’apparaissent peu à peu comme sur la feuille blanche plongée dans le bac de révélateur ; ces gestes, ces mots et ces images nous émeuvent.   Ils sont essentiels et reprennent lentement leurs immenses importances.

 

 On peut en avoir accumulé des montagnes depuis notre naissance ou justes quelques-uns qui émergent.  Mais ceux qui dominent le plus souvent sont les gestes simples   que nous prodiguaient nos parents.

Une main qui nous bordait puis caressait notre front ou remontait une mèche rebelle  suivi de ce petit bisou chaud et doux qui vous ouvrait les portes du rêve alors que notre esprit était encore coloré des jeux, des rires, des images d’une journée d’école ou des chamailleries d’enfant.  Un bisou comme un signal de départ  vers les bras de Morphée.

Vous souvenez-vous de ce sommeil qui nous happait lentement,  nappé par cette odeur irremplaçable et inimitable que vous pourriez reconnaitre entre cent mille.  Une odeur comme un parfum choisi dont il n’y aurait aucun autre flacon à vendre, car ce parfum n’appartient qu’à vous ;  un  parfum nommé « Maman ».

 

Si ces gestes essentiels et La chaleur protectrice d’une maman nous ont marqués, parfois ils nous ont manqués. Manqués au point que et les plaies ne cicatrisent que très rarement pour ne pas dire jamais quelques soient les thérapies, les autosuggestions ou la notoriété du psy de service. La guérison ne vient, et encore qu’en parti, qu’en donnant un jour ce qu’on n’a pas ou mal reçu.

 

A partir de ce jour les souvenirs s’inversent. Plutôt que de se remémorer les soirs où notre  lit nous semblait plus froid que jamais,  cette absence  qui  creusait un abime infranchissable ; on oublie. Pas tout mais on oublie. On oublie  au profit  des mimiques de nos propres enfants à l’ instant fatidique du « Aller, on va se coucher ! » On se souvient des réticences ou des sourires, de ces petits bras qui enserraient nos cous, de cette demande d’une petite histoire et cette odeur, de ce parfum de peau encore. Et là encore, nous la reconnaitrions entre cent mille.

Tout à coup les images  s’éclairent.

 

036.jpgVous voulez savoir si j’ai été en manque ? Oui bien sûr. La preuve je n’ai rien oublié et  je vous en parle.

Mais je peux vous parler des deux cas de figures car j’ai connus cette merveilleuse chaleur protectrice et puis a cinq ans … plus rien. Lourde expérience. Surtout quand on sait qu’avant cinq ans on ne se souvient que de très peu de choses.

 

Ceci dit, je ne pleure pas sur mon sort. Si ce vide a longtemps creusé cet abime que je pensais infranchissable comme je l’ai écrit plus haut, il m’a donné la force après de longues courses d’élan de souvent sauter de l’autre côté... Et même si les passages dans le vide m’ont distillé  l’illusion de voler comme un oiseau et si les réceptions  sur l’autre rive furent limite ; l’important, c’était malgré la peur, de passer à autre chose, d’oser,  et surtout de se servir de toutes les épreuves comme d’un tremplin.

 

Par la suite, ma vie comme beaucoup oscillât entre grosses tuiles et belles réussites, j'ai rarement fait dans la demi-mesure,  mais à chaque fois le souvenir de ces débuts difficiles me permit de relativiser. Au fond ce mauvais départ ne fût-il pas une chance ?

 

Mais à tout choisir… ces gestes et ces mots si anodins, si normaux, si habituels m’ont tant marqué que j’ai tout fait pour que mon fils n’en connaisse ni l’ombre ni la lumière. Car oui à tout choisir c’est quand même la première période la plus jolie ; rien ne remplace une maman…

 

Vous sentez ce doux parfum ?…

 

La fête des mères. Contrairement à beaucoup de gens j’aime toutes les fêtes qui sont l’occasion de se réunir que ce soit Noel, Pâques, un anniversaire ou la saint Glinglin, que l’aspect commercial ait pris le dessus ou pas, peu m’importe ; c’est tant mieux pour les commerçants en ces temps difficiles. Mais évidemment la fête que je trouve la plus méritée reste la fête des mères.

 

Regardez la lumière qui brille dans les yeux d’une maman en lisant ce « Bonne fête maman » Peint d’une écriture malhabile, auréolé de cœurs et de fleurs, et ce gros « Maman je t’aime » qu’il ou qu’elle a mis une semaine à méticuleusement préparer à l’école en tirant une langue incroyable de cinq pieds de long pour ne pas dévier dans la calligraphie du moindre mot  … et regardez les yeux de cet enfant qui attend de voir la réaction de sa maman certain qu’elle ne s’y attendait pas. « Maman j’ai une surprise... pour toi… »

 

Par la suite les colliers de nouilles seront remplacés par des fleurs ou un simple coup de fil, mais l’important c’est surtout de ne pas oublier. Car les mères fortes prêtent à se battre pour  défendre contre vents et marées leur progéniture, peu à peu se fragilisent, elles ont besoin de vous comme vous avez eu besoin d’elles, sauf que dans la majorité des cas elles ne vous le demanderont pas. A vous de comprendre, d’assumer, de ressentir…

 

Cette lumière qui brille  dans les yeux d’une maman que son enfant ait trois ans ou quarante, qui fait battre son cœur pour devenir jusqu’à son dernier souffle  sa vraie et souvent sa seule raison de vivre,  est toujours la même. C’est la lumière de l’Amour ; et cet amour c’est vous. Une mère peut avoir plusieurs enfants et chaque enfant lui est unique, mais chaque enfant n'a qu'une mère...

Ainsi va la vie…

 

(A suivre…)

 

Je vous embrasse

 

Williams

 

Et le visage de quelques amis... Catherine...Anaïs &Fabien... Anne... Annick... Mylène... Michel... Mélisse... Isabelle 

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27/05/2017
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